Installer un vaste champ de filières conchylicoles en
eau profonde dans l’Anse de la Malconche est incompatible avec le classement de
l’île et les activités du nord oléronais.
Quel investisseur privé ou public peut se
dispenserd’une étude d’impact sérieuse pour une opération aussi
importante ? Le CRC est-il au-dessus des lois communes ?
Quel
défenseur de l’environnement peut cautionner un projet dont l’impact environnemental
n’est pas étudié ?
Quel
partisan d’activités primaires raisonnées et respectueuses des milieux peut
laisser croire qu’un tel projet serait bénéfique pour les hommes et pour
la nature? Pourquoi laisser penser que la modernisation technique (l’usage des
filières) suffirait à modifier un
système économique qui est fondamentalement défavorable aux petits
producteurs ? Où sont les exemples ?
Nous voulons
préserver un lieu exceptionnel et non
pas une quelconque portion infime de la Mer des Pertuis. Ce lieu est menacé par
l’expansion d’un système conchylicole de plus en plus industriel et de moins en
moins respectueux de la qualité environnementale globale de ses zones de
production.
Les risques
sont sérieux : sédimentation,
modifications de l’hydrodynamisme, implantation en zones Natura 2000, captation
du phytoplancton en amont du Coureau d’Oléron… Ils sont niés par le CRC.
Beaucoup des
participants à ces réunions préfèrent oublier que ce projet a déjà été annulé
par le Tribunal Administratif en janvier
2014 pour absence d’étude d’impact et en raison de sa localisation trop proche
du rivage. Voilà une amnésie bien commode…
L’ostréiculture
est l’affaire d’une petite centaine d’exploitants sur Oléron installés sur deux
communes, Dolus et le Château. Est-il
tolérable que les 6 autres communes n’aient pas le droit de s’exprimer sur un
projet qui les impacte nécessairement, directement ou indirectement? Est-il acceptable qu’un activité très
minoritaire dans l’ile dispose à son gré d’un lieu aussi emblématique que la
Malconche et son littoral, sans concertation, sans prise en compte des
activités préexistantes ?
La
population oléronaise est multiple. Arrêtons
d’opposer les sensibilités des uns et des autres. Si les ostréiculteurs
sont attachés à leur métier et à leur genre de vie, ce que nous respectons, ils
ne peuvent pas continuer d’ignorer l’attachement de plusieurs générations de
résidents secondaires et permanents oléronais aux sites qui font la renommée de
l’île et la contribution de ces habitants à l’économie oléronaise des dernières
décennies.
Interrogeons-nous plutôt sur les calculs
comptables des instigateurs du projet.
Ceci n’a aucun lien avec l’identité, l’âge ou la culture mais a tout à voir
avec la possibilité de réaliser plus de profits à court terme. Lorsque la
productivité chutera dans la Malconche, les mêmes iront coloniser un autre
espace maritime. C’est une constante depuis 150 ans.
Accepter
ce projet agro-industriel dans l’Anse de la Malconche, c’est financer avec des
fonds publics la dégradation inéluctable
d’un site protégé et fragile.
DEMANDONS TOUS UN MORATOIRE IMMEDIAT DU PROJET
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