L’ile d’Oléron prise en tenaille entre le projet éolien à l’Ouest et les nombreuses menaces qui pèsent sur le Pertuis d’Antioche à l’Est !
Non à l'industrialisation et à l’appropriation de la mer des Pertuis Charentais par des intérêts privés sans une véritable concertation et sans étude d'impact !
· Les Pertuis Charentais (Pertuis Breton entre le continent et l’ile
de Ré, Pertuis d’Antioche entre l’ile de Ré et l’ile d’Oléron, Pertuis de
Maumusson entre le sud de l’ile d’Oléron et la presqu’ile d’Arvert) constituaient
encore, il y a peu, un des plus beaux milieux naturels de la façade
atlantique.
·
Mais malgré la protection que devrait leur garantir leur situation en
zone Natura 2000 et dans le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et
de la mer des Pertuis, les Pertuis charentais sont gravement menacés par diverses
dérogations et projets de dimension industrielle. Ceci constitue
autant de violations par l’État de la Directive Habitat du 21 mai 1992 de
l’Union Européenne et de ses propres règlements visant à protéger
les habitats naturels, la faune et la flore sauvages, ainsi que l’habitabilité
des espaces littoraux.
· Ainsi les projets de dimension agro-industrielle de culture de
coquillages (moules, huîtres triploïdes…) sur filières en pleine mer dont
le caractère intensif favorise les maladies
et les espèces invasives. Cette fuite en avant motivée par la baisse des rendements de la
culture traditionnelle sur l’estran conduit à l’appropriation de l'espace
public maritime par certains intérêts privés avec le soutien de l’État (recours
des ministres de l’écologie contre les associations s’opposant aux projets,
financements opaques, indemnisations diverses…).
· Malgré son rejet par la population lors des enquêtes publiques,
le projet de filières dans l’Anse de la Malconche (50 km de
câbles tendus en surface au moyen de 15 000 bouées faisant obstacle à la
navigation et à la libre circulation d’espèces protégées, 1000 blocs de béton
de 2,5 à 4 tonnes immergés au bord d’une des plus belles plages d’Europe
et à proximité immédiate du Fort Boyard) se développe depuis 10
ans avec le soutien de l'Etat, sans concertation avec les
populations, sans débat sur le fond et sans étude d’impact,
en violation de la Directive Habitat. En outre, l’État n'assume pas son
rôle de suivi et de contrôle des installations.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Six raisons de signer cette pétition immédiatement !
1. Car de nombreuses menaces et projets conçus indépendamment les uns des autres se développent simultanément dans un espace naturel fragile, de dimension restreinte, sans que soient pris en compte leurs interactions et l’aspect cumulatif le leurs impacts négatifs respectifs
2. La dérogation permettant de chaluter depuis 1983 dans la bande
des 3 miles dont l’effet destructeur pour les habitats et pour de nombreuses
espèces marines est avéré. Une action contre le chalutage dans les Pertuis
est en cours d'instruction au conseil d'État sous le numéro 459110.
3. La pollution des fleuves (Sèvre-Niortaise, Charente, Seudre…), entre
autres par les pesticides et engrais de l’agriculture intensive
et les eaux pluviales et usées des grandes villes imparfaitement
traitées, qui conduit à la pollution de la mer dans cet espace
semi-fermé de type estuarien, pollution elle-même largement responsable de la baisse
des rendements de la conchyliculture et de la pêche
4. L’extension du port de la Rochelle avec ses nombreuses conséquences néfastes
pour l’environnement : pollutions locales et à distance (déversement
des produits de dragage contaminés entre l’ile de Ré et la pointe de l’ile
d’Oléron, voire photo ci-dessus), pollution et dangers inhérents à la
circulation accrue des grands navires industriels
5. Des zones démesurées d’autorisation de l'aquaculture (voir photo ci-dessus : zones A, B, C, D en mauve avec les zones de filières
aquacoles actuelles indiquées en blanc) avec dérogation, de fait, à l’obligation
de réaliser les études d’impact exigées par la Directive Habitat
6. Ainsi, les iles de Ré et d’Oléron se trouvent-elles prises en tenaille entre un projet éolien démesuré côté océan, le
déversement des produits de dragage du port de la Rochelle, l’extraction
des granulats, la pollution de la mer et les projets d’extension de
l’aquaculture côté Pertuis (voir figure ci-dessus)
Nous disons stop à la
préemption et au saccage de cet espace naturel unique du domaine public
maritime par des intérêts privés bénéficiant à quelques-uns au
détriment des petits artisans, du tourisme et des multiples usagers de la mer !
Nous disons stop aux
pratiques de l’État d'un autre temps ! Pour un État impartial, jouant son rôle
de pilote, d’animateur de la concertation, de responsable du contrôle de la
mise en œuvre réglementaire des projets et de leur suivi.
Pour un aménagement
concerté, écoresponsable et durable des espaces maritimes et littoraux des Pertuis
Charentais en coresponsabilité entre l’État, les élus et tous
les usagers de la mer !
Pour que les Pertuis
Charentais soient classés rapidement parmi les 10% d’aires marines bénéficiant
d’une protection forte fixés comme objectif par le Président de la
République d’ici 2030
Lien vers la signature de la pétition :
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